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L'IA qui vaut 50B en béta privée

Vos clones numériques arrivent

Welcome back, chers lecteurs augmentés.

Cette semaine on navigue entre une valorisation surréaliste, des deals circulaires et nos clones numériques qui voient le jour.

Au menu aujourd’hui,

Temps de lecture estimé : 6 minutes

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a man is performing skateboard tricks at night in the park. his body appears thin, and he has tattoos on one arm. the photo was taken from behind him with flash lighting. he is wearing black shorts and white shoes. the camera angle shows an extreme close-up of his feet jumping over the skateboard, and the ground around it is gray cement. in front, there is green grass, and to make the scene more realistic, he stands on top of an orange skateboard. on the bottom of the skateboard, we see "power" written in large letters.

💰 Thinking Machines : la bulle ou la fusée ?

Un bond stratosphérique — Fondée par Mira Murati, ex-CTO d’OpenAI, Thinking Machines Lab serait en train de lever à une valorisation de 50 à 60 milliards de dollars, selon Bloomberg. C’est plus de quatre fois sa valeur de juillet dernier, alors que la startup n’a qu’un an d’existence.

Un pedigree en or — Murati a quitté OpenAI après avoir piloté l’explosion de ChatGPT. Elle a depuis lancé Tinker, une API Python de fine-tuning d’IA encore en bêta privée, qui promet un contrôle granulaire sur les modèles d’entraînement. Pour les investisseurs, ce profil et cette promesse suffisent déjà à faire rêver.

My take -  La frontière entre vision et spéculation

Ce genre de valorisation raconte deux histoires possibles :

Soit on assiste à la naissance d’une entreprise qui apportera une vraie valeur au monde, soit à la création d’une bulle IA prête à éclater.

Il y a de fortes chances que Thinking Machines ait du potentiel, mais miser 50 milliards sur une promesse encore verrouillée en bêta, c’est aussi le symptôme d’un marché qui préfère parier sur les noms plutôt que sur les produits.

👬 De l’hommage posthume au jumeau numérique

Du “au-delà numérique” à l’assistant vivant — Eternos change de peau et devient Urai.ai, abandonnant l’idée d’un avatar post-mortem pour proposer quelque chose de bien plus immédiat : un clone numérique de vous, capable de parler comme vous et de gérer des tâches en temps réel.

Une pivot dicté par l’utilité — Le marché n’a pas vraiment adhéré au “digital afterlife”, mais il a clairement levé la main pour un outil qui peut répondre à vos mails, filtrer vos messages, et gérer votre Slack pendant que vous vivez votre vraie vie.

Un jumeau qui pense comme vous — L’entreprise veut capturer votre voix, vos valeurs, votre jugement et votre ton pour créer un assistant personnel qui vous représente fidèlement, et pas un simple chatbot générique.

L’histoire qui a tout lancé — Le projet avait marqué les esprits quand Michael Bommer, atteint d’un cancer, avait passé 25h à enregistrer un avatar destiné à sa famille. Aujourd’hui, cette technologie s’oriente vers les vivants… pas vers la mémoire.

My take - L’automatisation de l’intime

Difficile de ne pas penser au film Clones (2009) avec Bruce Willis. La différence (pour l’instant) c’est que nos doubles ne pilotent pas de corps physiques, ils restent confinés au numérique. L’idée d’avoir un assistant capable de gérer les démarches administratives qui nous épuisent tous est clairement séduisante.

Ce qui me laisse plus sceptique, en revanche, c’est la reproduction de “nos valeurs” et de “notre jugement”. Ces éléments sont, par nature, fluides, vivants, en constante évolution. Les figer à un instant T pour les rejouer à l’infini me semble à la fois réducteur… et potentiellement risqué.

Comme toujours, la technologie avance plus vite que notre capacité à définir ce que signifie rester humain.

🌀 OpenAI x SoftBank : l’argent qui fait des loopings

Le deal en bref — OpenAI et SoftBank annoncent une co-entreprise 50/50 au Japon, baptisée Crystal Intelligence, pour vendre des outils d’IA aux entreprises japonaises.
Sur le papier, c’est une belle expansion internationale. Mais il y a un twist : SoftBank est aussi un investisseur majeur d’OpenAI. Donc une partie de l’argent investi ici tourne littéralement en boucle.

SoftBank finance, consomme, recommence — Le groupe investit des milliards dans l’IA, s’associe ensuite à ces mêmes boîtes, puis achète leurs produits. OpenAI encaisse, réinvestit dans ses modèles… que SoftBank financera encore derrière.

Une économie interne qui tourne à fond — Ce circuit entretient des valorisations élevées et des bilans flatteurs, sans démontrer une demande réelle du marché.

My take - Le manège à cash

On est face à des entreprises qui flirtent constamment avec la limite du légal, transportant des montants gigantesques pour créer l’illusion qu’il se passe quelque chose, ou que de la valeur a été créée, alors que ce n’est pas le cas.

Ce type de comportement encourage exactement le genre de dérives qui peuvent faire éclater une bulle IA.

Les critiques appellent ça du “recyclage de valeur”, les investisseurs préfèrent parler de “synergie stratégique”, deux expressions parfaitement polies pour désigner une boucle financière qui ne profite réellement qu’à OpenAI et à ceux qui misent dessus.

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C’est tout pour aujourd’hui.

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